paysages pénétrés – 2004-2025
Le regard pénètre la nature. La nature pénètre notre regard. La peinture exprime cette perception du vivant organique (végétal).
Les frondaisons des arbres, les limites entre la végétation et le ciel, ces visions banales lors de mes déplacements entre la ville et la campagne, se focalisent, se simplifient grâce au format rond. Le regard «pénètre» plus en avant les lumières du sous feuillage ou repère certaines récurrences de forme (trouée de lumière vers le ciel qui vont se simplifier à l’extrême).
Soudain les arbres et le ciel se confondent pour devenir mes cellules nerveuses elles-mêmes. La peinture reflète la rencontre entre cet extérieur, le réel, et mes arborescences physiologiques intérieures. Le dessin du feuillage devient une cellule, la cellule le miroir de l’arbre, le support alu, le miroir de la peinture.
In fine, du vivant organique, biologique communique de l’un à l’autre, l’un dans l’autre (paysages pénétrés).
La peinture permet ce passage entre le végétal et l’humain, une translocation. Elle répond aux mouvements fondamentaux de mon corps et de mon esprit, elle crée du sens, elle est existentialiste.